Déclaration de de la FSU au CHSCT-A de l’académie d’Orléans-Tours.
Ce CHSCTA se tient dans un contexte particulièrement délétère pour la Fonction Publique et les agents qui la font vivre. Les différents chantiers ouverts par le gouvernement sur la refondation des services publics dans le cadre du Comité Action Publique 2022 sont à la fois porteurs de régression tant pour les agents que pour les usagers.
La perspective de voir la « modernisation » passer par la fusion de certaines instances, en particulier les CT et les CHSCT, fait irrésistiblement penser à une volonté de réduire la lente prise de conscience des effets de certaines organisations ou conditions matérielles de travail sur la santé.
Les représentants syndicaux mandatés dans les CHSCT disposent de droits et d’outils originaux et spécifiques à l’instance. Ces droits permettent de mettre en débat le travail, son organisation et les moyens qui sont alloués (en lien donc avec les CT). Il est reconnu, y compris par les employeurs publics, que l’amélioration des conditions de travail est un facteur important (mais non exclusif) d’amélioration de la qualité du service public. De même il est indispensable de corréler efficacité du service public avec le respect de la professionnalité de ses agents.
Ces sujets ne supporteraient pas leur dilution dans une instance fourre-tout aux prérogatives immensément étendues. Les échanges et le dialogue social sur la santé au travail, sur l’hygiène et la sécurité et sur les conditions de travail seraient réservés aux services RH, alors que les CHSCT ont contribué à dépersonnaliser les situations et interroger l’organisation du travail.