Déclaration de la FSU
Madame le Recteur,
Ce CTA se tient dans une composition qui bientôt sera modifiée, les élections professionnelles ayant rendu leur verdict.
Des résultats qui indiquent des tendances relativement lourdes, un infléchissement inquiétant au profit d’organisations syndicales ultra-corporatistes dont le discours souvent empreint de mensonges attise les peurs et les craintes sans jamais avancer la moindre proposition. S’ajoute à ce constat, celui de l’augmentation exponentielle du vote blanc, qui, compte tenu de la complexité du processus de vote, en dit long sur la motivation de ces électeurs.
Pour la FSU, qui a toujours regardé la vérité en face, il ne s’agit pas de dissoudre le peuple mais d’agir sur les causes de l’abstention, du vote blanc, du repli sur soi, du désenchantement et du désespoir qui entrainent vers le simplisme et le populisme.
L’absence de perspectives salariales et le déclassement qui affectent nos professions depuis très longtemps, des conditions de travail qui pour le moins ne connaissent aucune amélioration sont les principales raisons du comportement électoral de nos collègues.
La politique gouvernementale, celle du Ministère de l’Education Nationale, portent le plus gros des responsabilités en la matière.
A des degrés divers, toutes les catégories souffrent au quotidien et ne croient plus à grand-chose. A de multiples reprises, aux niveaux national et académique, la FSU a alerté sur cette dégradation préoccupante du climat, de l’état d’esprit des personnels.
Nous souhaitons, Mme le Recteur, que vous vous en fassiez à nouveau l’écho auprès de Mme le Ministre, tellement les enjeux sont importants, tellement l’attente et les besoins sont grands.
Dans cette instance, comme partout, la FSU continuera à proposer, à construire et à mobiliser pour redonner confiance et fierté à tous les collègues.
Que ceux qui dirigent prennent leurs responsabilités.
Déclaration du SNUEP-FSU au CTA du 8 décembre 2014
Madame le Recteur,
Il est prévu une augmentation de 271 élèves dans les lycées professionnels pour la rentrée 2015. Dans le même temps, moins de 200 places devraient être créées. Par un petit calcul rapide, ce sont donc plus de 70 élèves qui vont être répartis dans les sections existantes sans moyens supplémentaires. Ceci va bien dans le sens annoncé : c’est-à-dire des augmentations de capacités d’accueil au
lieu de créations de sections. Les ouvertures ne compenseront pas les besoins et ne prennent pas en compte la forte augmentation des élèves accueillis dans les LP les années précédentes.
Les lycées professionnels de l’académie vont accueillir un nombre d’élèves sensiblement équivalent à celui de 2007. Or, depuis cette période, ce sont plus de 200 postes de PLP qui ont été supprimés.
Ainsi, comment imaginer que les conditions d’étude des élèves et les conditions de travail des personnels s’améliorent. Dans la réalité, la situation dans les LP devient tendue. Parfois, les conditions de travail deviennent insupportables.
La situation au lycée professionnel Gauguin est le résultat de cette politique éducative d’austérité. Cela pourrait bien s’étendre à d’autres établissements si des moyens ne sont pas injectés à hauteur des besoins réels.
Une solution a-t-elle été trouvée pour ramener un climat serein dans ce lycée ? La carte des formations initiales arrêtée par la région et le rectorat propose encore l’ouverture d’une centaine de places en apprentissage aux niveaux IV et V. Or, dans le même temps, il est constaté que le «remplissage des lycées professionnels a encore augmenté à la rentrée 2014 (+0,3 point) pour atteindre
96,9 % et que le nombre d’apprentis a baissé à la rentrée 2014 (- 1 000 apprentis ; -6 points), particulièrement sur les niveaux V (-8,2 points) et IV (-7,8 points) qui suit une chute de 4,2 points en 2013 (-858 apprentis). Dans une période d’austérité (gel du point d’indice), il serait judicieux de mettre les moyens là où on en a besoin et d’ouvrir de nouvelles sections par voie scolaire en
lycées professionnels.
Nous souhaiterions d’ailleurs disposer des informations concernant les ouvertures de sections avec public mixé (mélange dans une même classe d’élèves scolaires et d’élèves apprenti-e-s, donc salarié-e-s).
Il est curieux de constater que la région Centre reconnaisse dans le document sur la carte des formations co-élaborée avec le rectorat, concernant le BTS fonderie de Vierzon, que :
« Le secteur professionnel de la fonderie est porteur – métiers en tension Augmentation de 6 places, soit une capacité d’accueil totale de 15 places «
C’est le constat que nous avions fait l’an passé et qui a été mis en doute par le rectorat, comme par la région !! Pourquoi, dans ces conditions, avoir fermé la section fonderie de Chartres l’an dernier ? Là encore, où est la cohérence ?
Le SNUEP-FSU demande qu’une réflexion sérieuse soit menée sur l’élaboration des cartes de formations professionnelles dans l’intérêt des jeunes et non pas uniquement sur des critères économiques, d’ailleurs discutables.