Déclaration du SNUEP-FSU au CTA du 14 mars 2017.

500 nouvelles formations en lycée professionnel : un abus de langage qui netrompe pas les professeurs de lycée professionnel.
La ministre de l’Éducation Nationale s’est déplacée le lundi 6 mars dans unlycée professionnel de Tours pour annoncer la création des 500 nouvelles formationspromises à la rentrée 2017. Pour le SNUEP-FSU, le choix de l’académie d’Orléans-Tours pour relancer cette campagne de publicité est particulièrement mal choisi et les propos eux-mêmes particulièrement audacieux.
En effet, notre académie est une très mauvaise élève. Derrière les 18 malheureuses formations annoncées dans le dossier de presse, il n’y a en réalité que 5 créations qui concernent l’enseignement professionnel public sous statut scolaire dont un seul CAP et un seul Bac pro : 2 formations ne sont que des transformations de diplômes, 2 autres des augmentations de capacités d’accueil et4 concernent les lycées privés.
En parallèle, le rectorat prévoit pour la rentrée 2017 une augmentation de1 198 élèves en LEGT mais seulement de 23 élèves en LP, où les structures sontpourtant déjà remplies à 97 %. L’Éducation Nationale fait donc le choix d’empêcher lessortants de collège de se diriger vers les lycées professionnels.
Le SNUEP-FSU n’accepte pas ce double discours, et ce ne sont pas les campusdes métiers et des qualifications, vantés en parallèle, véritables toiles d’araignéedéveloppées à marche forcée, qui vont avoir plus d’impact sur les jeunes que le« label » lycées des métiers. Valoriser l’enseignement professionnel est une exigencesociale qui doit se traduire dans les actes, et non se cantonner à des effets d’annonce.

Un quart des suppressions de postes vacants concerne des postes de Gestion Administration.
Dès sa création, le SNUEP-FSU n’a eu de cesse que d’alerter le ministère etdénoncer les dérives et les incohérences de cette filière telle qu’elle a été conçue.Référentiels déclinés en micro-tâches sans lien entre elles, disparition d’un certainnombre de savoirs dont la comptabilité, évaluation permanente, mise en œuvre complexe et sans réelle formation des enseignant-es, difficultés matérielles, perte del’identité professionnelle des collègues de GA avec la fusion des spécialités de recrutement dans les matières professionnelles, etc…
Plutôt que d’avouer un échec criant et de retravailler une filière tertiaire administrative dans sa globalité et avec les collègues, le choix est fait de fermer des sections.
Sans même attendre le bilan en cours sur ce bac pro, ces fermetures se font aumépris total des collègues qui se sont investi-es fortement dans la mise en œuvre decette nouvelle formation dont la première session n’a pas encore 2 ans !

À la SEP Jean Zay d’Orléans, il est proposé la suppression d’un support occupé PLP Anglais-Lettres et la création d’un support Anglais certifié.
Lorsque la décision a été prise en CA, outrepassant ses droits, il n’y avaitaucune garantie que la collègue obtienne sa mutation et le véritable problème se situesur la nature des postes. Nous dénonçons vigoureusement qu’un Chef d’établissementet un CA puisse décider de changer la nature de postes pourtant définis : PLP en LP ouSEP, certifié en LEGT.
Lors du Groupe de Travail, Monsieur le secrétaire général a demandé que cettetransformation soit annulée. Le soir même, nous avons reçu un courriel pour acter latransformation contredisant la demande de Monsieur le secrétaire général.
Il n’y a aucune raison valable pour justifier cette transformation. Nous dénonçons une logique purement comptable qui ne prend pas en compte les spécificités pédagogiques de ces supports et les spécificités des publics accueillis pourlesquels les enseignants sont formés.